Notre approche expliquée

Autonomie Relationnelle, Approche Centrée Solution et Pratiques Narratives

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L’autonomie relationnelle est le nom que l’on peut donner à une relation vivante, lorsque l’on se sent à la fois aimé et libre, protégé et autonome.
Nous avons en priorité besoin de protection, mais dès lors que cette protection est assurée, nous avons également besoin d’autonomie. Dans une relation vivante, l’autonomie se construit à partir d’une relation sécure.

Or, dans le monde de la survie, il ne peut y avoir en même temps la protection et l’autonomie. Lorsque les services RH ou les services sociaux sont mis en alerte, c’est qu’il manque l’un ou l’autre, ce qui donne des situations de maltraitance ou d’abandon. Selon Julien Betbèze, la maltraitance, c’est la protection sans l’autonomie, et l’abandon, c’est l’autonomie sans la protection.

Que nous soyons confrontés à la maltraitance ou à l’abandon, la solution est la même : c’est l’autonomie relationnelle. Une même solution pour des problèmes différents, cela va dans le sens du renversement épistémologique de Steve De Shazer : l’espace des problèmes et l’espace des solutions sont indépendants.


Le modèle de l’autonomie relationnelle est de manière pratique amenée en s'appuyant sur les pratiques narratives et l’approche centrée solution


Michael White (1948 – 2008) est un travailleur social australien, il s’est formé à Palo Alto dans les années 1980 ; David Epston (1944) est un travailleur social néozélandais, il s’est également formé à Palo Alto, et a suivi une formation en hypnose avec un élève de Milton Erickson. Le concept le plus important qu’ils ont développé est la notion d’externalisation du problème. Le problème est quelque chose d’extérieur à la personne.


Parfois les problèmes envahissent totalement la vie des gens, et l’histoire de la personne va se confondre avec l’histoire du problème. Le but de la démarche narrative est de trouver un moyen de raconter une autre histoire, une histoire préférée, qui soit différente de l’histoire du problème et qui permette de reconquérir des territoires de vie, de mettre en valeur des événements, des intentions et des relations qui ne sont pas envahies par le problème.


Ainsi, nous allons aboutir à une re-narration de la vie de la personne centrée sur les exceptions (les moments vivants), les relations valorisantes et protectrices et les intentions de la personne, ses valeurs et ses principes de vie.


Les postulats de l’approche narrative sont :


  • La personne est la personne / le problème est le problème / la personne n’est pas le problème. Ce postulat permet de donner un nom au problème, et d’éviter de construire une identité pathologique en affublant la personne du nom du problème. La personne est en relation avec le problème, mais elle n’est pas le problème.


  • Notre identité est narrative: nous sommes les histoires que nous racontons, ou que les autres racontent à propos de nous-mêmes. Le fait de sélectionner les évènements inquiétants et de formuler, de répéter des jugements négatifs à l’égard des gens, contribue à les enfermer dans la pathologie ; quand bien même ces histoires ne sont pas racontées directement aux personnes, elles ont toujours un effet, même à distance. La pratique de l’approche narrative permet d’enrichir l’identité vivante des personnes en faisant des détours dans les conversations pour éviter de rencontrer les problèmes et se perdre dans des endroits méconnus où il est possible de retrouver des moments précieux, de belles relations et des valeurs qui donnent du sens à la vie.


  • Notre identité est relationnelle Nous appartenons à un contexte familial, à un milieu professionnel, confessionnel, associatif, sportif… ce que nous appelons : des « clubs de vie ». Avoir conscience de ses clubs de vie permet de se sentir moins seul, de redonner du sens à la vie, et de renégocier, si besoin, nos cercles d’appartenance.


Après s’être formé à Palo Alto dans les années 1970 Steve de Shazer (1940 – 2005) et Insoo Kim Berg (1934 – 2007) fondent en 1978 le Brief Family Therapy Center de Milwaukee.


Leur idée principale est la préexistence de solutions aux problèmes dans la vie des gens.

Les gens ont déjà des solutions, ils savent faire face au problème (par moments). Le but de l’accompagnant est seulement d’identifier et d’activer ces solutions. Les techniques qui découlent de cette démarche sont la recherche des exceptions, les compliments, la question miracle, la prescription de tâches « solutionnistes ».


Les trois attitudes solutionnistes sont :


  • Si ce n’est pas cassé, ne pas réparer ! Lorsqu’une personne semble avoir un problème, est-ce vraiment un problème pour elle ? Et si oui, en quoi est-ce un problème pour elle ? Si ce n’est pas un problème pour la personne, il est inutile de travailler avec elle sur ce sujet-là. Autant, au pire, trouver un autre problème, un problème qui en soit vraiment un pour la personne. Dans le cas de la protection de l’enfance par exemple, on pourra tout d’abord s’attarder sur ce qui pose réellement problème aux parents, à savoir être en relation avec les service de l’ASE.


  • Si ça marche, continuer ! Si ce que fait la personne par rapport à sa situation apporte des choses qu’elle même juge positives, alors on peut l’encourager à continuer. Si ce que fait la professionnelle dans sa relation avec le client fonctionne bien selon ses propres critères, si elle obtient de la coopération, alors elle peut continuer.
  • Si ça ne marche pas, faire autre chose ! Si les « tentatives de solution » de la personne n’arrangent pas les choses, alors on peut le féliciter d’avoir essayé ces manières de faire, et collaborer avec elle pour en trouver d’autres, différentes, parfois radicalement différentes, parfois exactement le contraire. Si ce que vous faites avec la personne ne marche pas, si vous rencontrez de la résistance, n’insistez pas. Tant pis, c’était pourtant une bonne idée d’agir ainsi, mais ça ne marche pas.


Les postulats de l’approche centrée solution sont donc :


  • De petits pas peuvent amener de profonds changements. Les petits changements contribuent au bien-être du client, ils prouvent que la relation est fructueuse, ils permettent d’aller tranquillement de l’avant sans qu’aucun grand bouleversement ne soit nécessaire.


  • La solution n’a pas forcément de lien avec le problème. Une solution est un moment vivant, c’est le résultat d’une initiative prise par la personne et qui a empêché le problème de s’installer (“Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de l’enfant, on ne rentre pas en conflits…”). 


  • Une solution qui s’installe dans la vie de la personne dissout le problème. Nous sommes habitués à penser qu’il est nécessaire de comprendre la cause des problèmes pour les résoudre. Cette croyance est d’ailleurs souvent adaptée pour les systèmes compliqués dans les domaines de la mécanique, de l’électricité, de l’électronique. Pour les difficultés d’ordre affectif, relationnel, psychologique cela marche moins bien, même si parfois des personnes témoignent du fait que la compréhension de « la cause de leurs problèmes » les a aidées à les dépasser. Cette démarche de recherche de « la cause» aboutit le plus souvent à la construction d’un tissu de liens entre les problèmes et leurs causes supposées.


  • Nul problème n’est permanent, il y a toujours des exceptions. Il existe forcément des moments vivants dans la vie des gens, des moments qui se produisent spontanément ou pas, des moments où les gens sont dans des liens de plaisir avec eux-mêmes et ou avec les autres. Une exception est un moment où le problème ne se pose pas alors que les personnes n'ont pas conscience d’avoir pris une initiative.


En ligne avec cette approche, nous prônons également, quand cela est possible, la vulnérabilité des accompagnant.es ou comment afin de contribuer à une relation d'autonomie relationnelle avec notre vulnérabilité:

  • Brené Brown est une travailleuse sociale aux USA et qui a beaucoup œuvré autour du pouvoir de la vulnérabilité, chez Hexafor nous en avons déduit notre approche de travailler la reconnaissance vulnérable dans le domaine de l’accompagnement. En adoptant une posture vulnérable, l’accompagnant peut utiliser les moments ou il est touché par la personne accompagnée et faire preuve de reconnaissance. Ces preuves permettent de donner de la valeur de manière authentique aux personnes accompagnées et contribuent à apporter le niveau de protection nécessaire pour l’autonomie relationnelle.

La Programmation Neuro-Linguistique (PNL)

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La PNL a été développée par John Grinder (1940) et Richard Bandler (1950) à partir de la modélisation de thérapeutes comme Milton Erickson (1901 - 1980) et Virginia Satir (1916 - 1988) qu’ils ont connus lors de leurs contacts avec le groupe de Palo Alto. L’influence de Fritz Perls (1893 - 1970) contributeur du mouvement gestaltiste est mentionnée. John Grinder linguiste de formation avait travaillé avec Noam Chomsky (1928) linguiste également (auteur de la grammaire générative et transformationnelle). Les aspects de la PNL que nous retiendrons ici sont la modélisation des capacités relationnelles des thérapeutes efficaces : la synchronisation non verbale, les techniques de questionnement.


Les postulats de la PNL sont :


  • La carte n’est pas le territoire. Chacun se construit « une carte du monde » personnelle, originale, aussi valable que n’importe quelle autre. La carte crée le territoire, notre représentation du monde découle de la manière dont nous le décrivons : les choses sont ainsi parce que nous croyons qu’elles sont ainsi.


  • On ne peut pas ne pas communiquer. Que cela se passe au niveau verbal ou non-verbal, conscient ou inconscient, volontaire ou involontaire, les messages que nous envoyons sont l’émanation de notre modèle du monde lui même construit à partir de nos croyances. On ne peut pas ne pas influencer les personnes autour de nous. Par exemple, si nous croyons qu’il est important de rester neutre, de ne pas donner notre avis, notre manière de communiquer sera imprégnée de cette croyance et influencera notre interlocuteur.


  • Nous ne sommes pas nos comportements. Nous adoptons des comportements, nous produisons des comportements, mais il est en général limitant d’être identifié au travers d’un comportement : que ce soit : “fumeur”, “alcoolique”, “chômeur”, “anorexique”, “gros”, “grand”, “plaignant”, “cancéreux”, “bourgeois”, “bipolaire”, “Rmiste”, “anxieux”, “psychotique”, “touriste”, “paranoïaque”, “pervers”, “accompagnement difficile”… Nous nous servirons de ce postulat, et de l’idée narrative que la personne n’est pas le problème pour éviter de poser des étiquettes et éventuellement en décoller. 


  • Chacun est l’expert de sa propre vie, de ses problèmes, de ses solutions. Les personnes sont les mieux placées pour savoir ce qui est bon pour elles. Leurs ressources sont bien plus importantes que ce qu’on peut imaginer, leurs objectifs souvent bien plus modestes, leur réflexion sur leurs problèmes souvent bien plus poussée.


Les outils de la programmation neuro-linguistique permettent, dans une démarche d’analyse de la pratique professionnelle, d’offrir un diagnostic global (comportements / pensées / émotions) des situations, de décrypter les mécaniques internes déclenchant les réflexes et de proposer le déploiement de nouveaux chemins de pensée menant à des fonctionnements différents.

La nature des relations

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Nous distinguons 3 types de relations en approche centrée solution, et toute notre méthodologie consiste avant tout à identifier dans quel type de relation nous sommes et d’adopter des outils et une approche adaptés, les 3 types de relations sont:


  • Engagée: la personne a un problème et elle sait qu’elle fait partie de la solution. C’est la situation idéale dans un accompagnement. 


  • De plainte: la personne a un problème et  elle pense que son environnement (les autres, les conditions…) doit changer pour résoudre le problème. Cette configuration est mieux que la troisième car il y a un problème, et s’il y a un problème il y a un objectif, de l’envie, un état désiré.


  • De contrainte: la personne n’a pas de problème, elle est là sous contrainte. Ça peut-être le cas dans les accompagnements CER, protection de l’enfance, ou d’aide à domicile des personnes âgées par exemple. 

En fonction du type de la relation nous n'utilisons pas les mêmes outils pour developper l’autonomie relationnelle. 

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